Action(s) ! Quand l’écriture fait son cinéma

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Quand l’écriture fait son cinéma

Action(s) ! Quand l’écriture fait son cinéma


Ecrire relève de la décision. De l’acte. Du mouvement…
Lorsque j’écris mes émotions, mes sentiments, je sors de l’immobilisme et de l’enfermement. Je pose mot après mot, un regard, une pensée sur un cheminement, permettant alors de décrire parfois, d’exprimer toujours ce qui relève de l’intime.
Lorsque j’écris mes pensées, je deviens à la fois auteur, acteur, technicien, metteur en scène et spectateur de chroniques extraordinaires, issues du quotidien et des limbes de mes pensées.

Auteur

Je suis Auteur parce l’histoire vient de moi, la trame, le sens de ce que j’évoque sort de mon esprit. Une oeuvre, un texte qui n’existait pas avant d’être posé sur le papier. Je deviens alors l’inventeur d’une façon de relater mon intime, parfois mon quotidien.

Auteur… Un mot qui évoque la prise de distance, l’élévation, se placer un peu plus haut pour discerner avec davantage de finesse et de précision les détails infimes autour desquels s’articulent une logique. Ma logique, mon raisonnement.

Auteur de ma vie, et auteur du récit de ma vie. Me revient alors la responsabilité d’exprimer sans me trahir ni me punir.

Acteur

Acteur parce que j’occupe un rôle important, le rôle principal souvent. Celui qui répète des scènes, des phrases, exprimant les émotions avec talent et intensité.

Acteur parce que l’histoire, le fond du texte parle de moi, m’évoque, dans l’intimité la plus subtile et enfouie.

Acteur parce que le silence s’exprime aussi par un jeu, une posture, un regard. L’acteur est celui qui joue, comme un enfant, sans retenue, sans peur du regard de l’autre. Au contraire même.

Acteur enfin, parce que je prends une part active dans ma fable.

Technicien

Le Technicien que je deviens est celui qui tient le crayon, et le pose sur un papier adapté..

En étant technicien, je consigne, organise, structure, archive et m’assure de pouvoir suivre le fil de ma pensée. Dans les meilleures conditions. Le technicien s’assurera des conditions d’écriture, de l’environnement propice au travail de l’auteur, de l’aspect logistique, matériel que toute fable implique.

Parce que le matériel suivra, parce que la technique me supportera. Alors mon expression sera vivante et pure.

Metteur en scène

Metteur en scène, je choisis quelques formules donnant un éclat plus dramatique, romanesque ou réaliste au déroulé de mon manuscrit.

Parce que les arrangements, le style contribuent à donner un sens, de la profondeur selon l’angle que je choisis, selon mon humeur, ma personnalité.

Metteur en scène parce que je peux réécrire l’histoire, l’amplifier, l’exagérer, la poétiser si je le souhaite.

Spectateur

Spectateur parce qu’en lisant les mots posés sur le carnet, j’assiste à la projection d’un récit, d’une aventure, d’un drame. Une histoire dans laquelle un héros exprime sa pensée, son passé, son présent.

Spectateur, j’assiste, de loin. Et souffre moins.

… Sur l’écran noir de mes pages blanches

Merci Claude !

Une réponse à « Action(s) ! Quand l’écriture fait son cinéma »

  1. […] hésitent, galopent. Un numéro de claquettes.Vivre l’instant et découvrir le suivant, spectateur. Se relire […]

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