Le grand saut.
Sans parachute.
Se lancer, aligner des mots, construire une phrase. Remplir la page blanche.
S’arrêter, respirer, regarder au loin, le regard vide, cherchant une rime, une inspiration, un rythme.
Et puis gigoter, se tortiller sur sa chaise, agiter la jambe.
Et recommencer, une autre phrase, d’autres sons, des touches enfoncées plus rapidement sur le clavier.
Se relire, corriger, effacer.
Laisser les lettres courir sur l’écran, les doigts dansent, hésitent, galopent. Un numéro de claquettes.
Vivre l’instant et découvrir le suivant, spectateur. Se relire encore…
Tout jeter dans le texte, sans autre raison que celle d’écrire. Pour le plaisir.
Improviser sur l’inspiration, la naissance d’un souffle…
… et le reprendre ce souffle, la main sous le menton. Arrêté. Figé.
Puis décrire les silences, les pensées, enchevêtrement de concepts, de bouts de choses, de propositions, encore.
Sans queue ni tête. L’art brut des mots, du texte.
Sentir alors une bulle autour de soi, fragile et éphémère. Un abri, un refuge dans la création.
Une expression, libre. Fugace. Essentielle.
Un jaillissement, sans but. Sans prétention. Juste écrire.
Juste vivre.
ECRIRE ET BIEN ÊTRE 
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